Cette page qu'on aurait préféré ne pas ajouter... peut recevoir tous vos messages et souvenirs qui continueront à faire vivre Bernard et Pol.
Voici copie des 2 textes préparés pour
Bernard et Polo; un souvenir, une pensée de plus............. un message
d'espérance.
Merci à toi Gaby, si tu veux bien
positionner ces documents sur le site des 16thiery, pour ceux que j'aurais
oublié. Merci à vous tous de faire les impressions pour vos proches qui le
souhaiteraient et qui ne peuvent être atteints par mail.
Bisous à tous.
Gilbert
( textes empruntés et adaptés de Jean DEBRUYNNE )
AU REVOIR POLO , AU REVOIR BERNARD
VENEZ les saints de tous les jours qui n’avaient pas l’honneur des niches, ne portant pas manteau de cour, ni auréole ou mitre riche. VENEZ les saints de tous les jours, vos cœurs de pauvres et vos mains rudes, vos deux pieds nus boitant l’amour, jardiniers des béatitudes. VENEZ les saints de tous les jours, venez au pas de la grand’porte, ouvrant vos bras d’un grand bonjour puisqu’aujourd’hui la mort est morte. Tous nos défunts, les saints et saintes, Venez, venez cueillir cette naissance. Nous vous confions Bernard et Polo, ces nouveaux nés des maternités de l’absence. Leur corps leur était trop étroit. Prenez-les chez vous en nourrice. Veillez à ce qu’ils n’aient pas froid, et que leurs rêves les fleurissent. Venez les saints de tous les jours, rendez-vous sous le grand portique. Rassemblez-vous au carrefour. Allumez toutes vos musiques. Tous nos défunts, nos saints, venez. La terre a produit sa semence. 2 nouveaux nés vous sont donnés, ouvrez la porte de vos danses. L’enfant prodigue est de retour Il n’est plus pendule ni montre. Venez, les saints de tous les jours Bernard et Polo sont devenus RENCONTRE rencontre intérieure pour Lisette, Nadine, leurs enfants et nous tous qui avons eu la chance d’ avoir vécu à leur côté, et qui espérons trouver la paix en les faisant vivre en nous, maintenant, et en donnant à leur souvenir une petite sœur :l’ ESPERANCE….. de les retrouver.
AU REVOIR POLO Ave, mon Polo, Mon frangin, Mon poto. J’ai pris la plume pour t’écrire un mot. Mes pleurs ne suffisent pas à noyer mon chagrin, Tentons au moins d’ apporter un peu de paix et d’ espérance à ceux qui sont là près de toi à m’ écouter. Ton grand cœur t’a perdu, causant ton grand sommeil. Le soldat Polo a passé l’arme à gauche sans sommation. Tu parts trop tôt, surtout toi qui ne te pressais pas pour grandir. Mais tu n’as pas fini de vivre dans nos cœurs. Hors de notre vue, tu ne seras jamais hors de nos pensées Tu n’es pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Un discours ampoulé, un bilan pompeux, un portrait solennel, ça ne correspondrait ni à tes volontés ni à ta nature, pas plus que de t’élever une statue ou de donner ton nom au bd. Paul Doumer. Sans emphase, permets que nous continuions à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Ta route avec Bernard a du permettre de t’apaiser. Tu as pu constater qu’une autre vie après la mort pouvait s’appeler paradis, et que là-haut on reçoit tout pour rien, y compris la vie éternelle. Les rencontres que tu fais aujourd’hui ont pu te remettre en joie. Tes retrouvailles avec Papy Maurice et grand-mère Lia ont dû être fabuleuses, et sûr que vous allez savoir vous supporter toute une éternité. Nous avons eu la chance de vivre à tes côtes ; moi pas assez. Est-il encore temps de te dire mon affection, hier si peu formulée ? Incitons les vivants à profiter de leurs proches avant le crépuscule. Je transforme ton absence et ta mémoire en présence intérieure. Tu restes pour moi le rebelle, l’insurgé sympathique, le pourfendeur des injustices le redresseur de torts, le frère séparé du goupillon, le diseur de fanfaronnades, le conteur d’histoires à ne pas mettre dans toutes les oreilles, le barbu extravagant…. Ici me reviennent quelques souvenirs : -de ta période scout et notamment de ta course nocturne à la boussole se terminant par une nuit sur un tas de cailloux ; -de ton service d’enfants de chœur aux messes du matin quand tu te perdais en chemin ; -de tes combats avec le préfet de discipline de Saint Remi pour tenter de lui insuffler les principes de Françoise Dolto ; -de ton voyage en Australie pour aller sauver les aborigènes et les exploités des usines ; -de tes animations de fêtes où tu te spécialisas dans la danse du grand écart ; -de la montgolfière des gamins qui faillit te brûler la barbe en décollant enflammée ; -de tes méthodes de travail et de management que tu proposais à la PUM, laquelle les trouvait trop avant-gardistes ; -de tes nombreux accidents de la circulation routière…..puis de la circulation sanguine….. dont tu as fini par succomber. Pour toi le jour n’est pas ailleurs. Partout où nous serons tu seras vivant, dans n’importe quelle fête, n’importe quelle chanson, n’importe quel arrosage, n’importe quel déménagement, n’importe quelle manif, n’importe quel chahut, n’importe quel combat, n’importe quel match de foot…. Ses souvenirs-là tu ne nous les emporteras pas en paradis. Ave mon Polo, mon frangin, mon poto tu as fait valoir ton billet aller-retour ; ce n’est pas la solitude qui t’attend mais c’est ta LIBERTE tant chérie qui part en voyage avec toi. Je crois que tu veux que je sois ton interprête dans cette nouvelle langue étrangère que nous allons devoir apprendre pour mieux communiquer ensemble maintenant ,…… et je t’entends nous dire : « Ne pleurez pas. Entourez Lisette, Maxime, Audrey et tous mes proches ; Soignez les blessures de la distance ; apprenez à faire la paix avec la part de moi-même qui est en vous ; transformez vos souvenirs en espérance » Aujourd’hui, mon Polo, mon frangin, mon Poto Tu es le bon larron, encore plus grand mort que vivant. Tu vois maintenant dessus le temps et dessus nos épaules Accorde nous la paix, fais de nous des êtres vivants. A
te revoir ! mon Polo, mon
frangin, mon Poto
Message à Gilbert :
Merci à toi de
nous permettre de revivre ces moments, tristes, certainement, mais pleins
d'amour. Il est important de savoir que dans ces moments douloureux, grâce, je
pense, à Alice qui vous a inculqué l'esprit de famille, nous ne sommes pas
seuls. C'est difficile, pour moi, au moins, de voir les "adultes" dont
nous ne faisons pas partie, vous, les oncles et tantes, ou les
"grands" cousins à peine plus âgés que nous, mais nous ne en
rendons pas compte, de vous voir, donc pleurer quelqu'un que nous aimions tous.
Nous ne pouvons rien faire pour apaiser votre chagrin car nous aussi, nous
sommes pleins d'un vide que nous ne pourrons plus combler.
Merci à tous
les deux pour votre gentil message de l'autre jour sur le site Thiéry.
Je vis actuellement
des moments très difficiles mais je sais que ma peine est partagée par vous
tous et de ce fait, elle me parait moins lourde à porter.
Je ne dirai jamais assez combien je suis
fière d'appartenir à cette grande famille que j'ai épousée en même temps
que Pol il y a un peu plus de 33 ans.
A vous tous qui visitez le site, je dis
merci. Merci d'être là pour Maxime et moi, merci de votre soutien, merci
pour les bons moments que nous avons partagés avec Polo et pour tous ceux que
nous partagerons encore ensemble pour nous souvenir de lui.
Je vous embrasse tous très fort. Lisette
Dominique nous fait parvenir ces trois belles photos de Pol.
Pour les télécharger dans leur meilleur définition, il suffit de cliquer sur chacune d'elles.
Aujourd'hui, nous nous sommes rassemblés
pour le grand départ de Pierre Polet.
Nous y avons retrouvés des amis communs
à Pierre et Bernard : Mario Stasi, Madeleine Davin et son mari, Jacques Davin.
Nadine et Bernadette étaient présentes.
De nombreux paroissiens du
vignoble avaient fait le déplacement.
Les intervenants ont dit tout le bien de
leur prêtre à l'écoute de tous, d'une gentillesse sans faille et d'une fidélité
de 42 ans au service de ses paroisses.
Il a été demandé une pensée particulière
pour son ami
Bernard Thiéry...... qu'il est allé
retrouver. Jusqu'où va l'amitié ???
Noëlle
« Bien le bonjour tout le monde ». C’est ainsi que mon père vous aurait accueilli. Je sais qu’en nous voyant tous réunis en ce jour triste, tu dois te dire : « qu’est-ce que vous êtes venus vous faire chier ; je vous avais dit de ne pas venir ». Mon cher Polo adoré, si nous sommes tous là ce n’est pas pour t’embêter mais pour te dire au revoir et te prouver notre amour. Tu as éclairé nos vies par ta présence, ta bonne humeur, parfois tes coups de gueule, et ton look particulier. Cette barbe qui ne te quittait plus depuis plus de trente ans, une pipe serrée entre les dents, une grosse sacoche remplie de pipes de secours et d’histoires drôles que tu étais prêt à dégainer à la moindre occasion. Et que dire de tes goûts parfois étranges pour des vêtements que peu de monde aurait osé porter. Et pourtant, sur toi c’était la classe. Tu étais un véritable OVNI. Tu étais tout ça. Et sans ça, tu ne te sentais pas toi. Voilà pourquoi lorsqu’il a fallu couper ta barbe tu étais triste. C’était ton identité. Certains ne l’ont pas compris et se sont montrés méprisants. Ces gens-là sont des cons car ils n’ont pas su t’apprécier. Malgré un look improbable, tu n’avais aucun mal à nous faire entrer dans ton monde. Tu fais partie de ces personnes qu’on peut ne rencontrer qu’une fois dans sa vie et dont on reparlera dix ans plus tard. Mon Polo chéri saches que si tu vois des larmes dans mes yeux ce n’est pas de la colère car je sais que si tu es parti c’est à contre cœur. Tu étais probablement fatigué voire épuisé de t’être tant battu. Tu ne voulais pas subir ni nous faire subir l’aggravation de ton état. Ces larmes ne traduisent pas non plus de la tristesse car même si elles m’inondent depuis une semaine, tu n’aurais pas voulu que je ressente ça, pas même aujourd’hui. Non ces larmes témoignent de ma joie et de mon amour. Cela peut paraître étrange en ce jour mais c’est la vérité. Cette joie et cet amour sont ceux de t’avoir connu, d’avoir passé 26 ans à tes côtés et surtout d’être ton fils. C’est un honneur et une immense fierté d’avoir eu le privilège d’être ton « mimile » comme tu aimais m’appeler. Tu n’étais pas du genre à t’étendre sur tes sentiments mais je sais à quel point tu m’aimais. Sous tes airs d’homme aisé en société, tu étais un homme sensible et pudique dont les yeux parlaient souvent plus que la bouche. Tu t’exprimais peu sur tes souffrances mais je savais les repérer. Comme il y a un peu plus de dix ans, lorsque tu venais me voir jours après jours à l’hôpital malgré ton aversion pour l’endroit. Tu souriais, blaguais et restais calme ; tu ne disais rien de ta tristesse. Tu t’effaçais même lorsque n’ayant le droit qu’à deux visites quotidiennes, tu laissais parfois maman venir accompagnée d’un ami ou d’un proche. Pourtant, je voyais la peine dans tes yeux et malgré cette tristesse, tu n’hésitais pas à laisser ta place. Quelle classe et quelle preuve d’amour. Comme dit le chanteur Abd Al Malick « c’est un bonhomme mon vieux ». Toutes ces choses, j’aurais dû te les dires de ton vivant même si je crois que tu le savais. Je t’aime. S’il y a une vie après la mort, je sais que tu as retrouvé des personnes que tu aimes. Comme tes frères Dadou et Bernard, ta mère que tu appelais affectueusement Sam’s, ton père, tes beaux-parents, tes beaux-frères et belles-sœurs, de la famille et des amis proches. Passes leur le bien le bonjour de ma part. Je souhaite seulement que tu te tiennes bien, que tu ne raconteras pas de blagues trop salaces à la haute autorité et que tu ne chahuteras pas trop. Et surtout ne chante pas tes chansons paillardes à ta mère. Elle n’apprécie pas trop. J’aimerais qu’à présent tous ceux qui ont connu mon père se souviennent d’une anecdote amusante vécue avec lui. N’ayez pas peur d’esquisser un sourire ou un rire, Polo ne vous en voudra pas, bien au contraire. Pour ma part, je me souviendrai de nos trajets en voiture lorsque j’avais 7 ou 8 ans. Quand les autres automobilistes t’énervaient tu les insultais. Au bout d’un moment, tu n’en avais plus besoin car je le faisais à ta place. Il y a aussi l’achat du pantalon avec lequel tu vas partir. C’est un pantalon jaune à carreaux noirs. Le vendeur de la boutique a été surpris de ton achat car il pensait vendre ce pantalon à des jeunes. Et finalement son seul client fut un sexagénaire. Je te laisse partir en te disant que je t’aime énormément et que je ne t’oublierai jamais « mon p’tit vieux ». Je vais finir sur une citation d’un poète anglais : « Il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent ». A la tienne mon Polo.
Maxime
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